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A Boissy, Marjolaine réussit l’insertion par l’activité économique

– Article de 94citoyens.com –

Dans le quartier de la Haie Griselle à Boissy-Saint-Léger, la société Marjolaine, entreprise d’insertion par l’activité
économique, donne depuis 2001 une deuxième vie professionnelle à ceux qui se sont retrouvés trop longtemps en
dehors du monde de l’emploi, après un licenciement, un arrêt pour élever ses enfants, un changement de pays…


Dominique lance une impression numérique. Cette machine peut imprimer sur tout support rigide jusqu’à 50 millimètres d’épaisseur.

 

Les panneaux signalétiques des immeubles des bailleurs sociaux Immobilière 3F, IDF Habitat ou de l’OPH de Créteil, c’est eux. Le logo de la centrale syndicale CFDT, c’est eux aussi. 

A bientôt 60 ans, Dominique, Campinoise, travaillait comme graphiste pour une entreprise dont elle a été licenciée après sa revente.  «Je me suis inscrite à Pôle Emploi mais après plusieurs rendez-vous décommandés à la dernière minute, j’étais un peu sceptique. Puis, un jour, ma conseillère m’a proposé cette offre d’emploi en me disant « ça c’est pour vous ». En trois jours, j’étais embauchée. Ici, nous sommes polyvalents et l’on nous fait confiance».  



Fouad procède à la découpe d’une plaque en PVC.

 

Fouad, âgé de 62 ans, est arrivé il y a plus de deux ans, c’est la période maximale pour les salariés en insertion accueillis. En attendant de trouver un nouvel employeur, il forme les derniers arrivants. «J’avais ma propre boîte de gravure en Algérie. Puis je suis arrivé en France et pendant une dizaine d’année je n’avais pas de papiers. Une fois régularisé, j’ai commencé à chercher du travail parce que j’ai horreur de rester les bras croisés à ne rien faire, mais c’était difficile de trouver quelque chose du fait de mon âge. J’ai eu la chance d’être orienté vers cette structure. Se remettre au travail, ça redynamise, et psychologiquement, on se dit qu’on est utile», explique le Vitriot.
Ici, les cadres aussi sont issus de l’insertion. C’est le cas de Marguerite Keita, la directrice générale de la société, qui, grâce à ses contacts auprès des clients de Marjolaine, parvient à y placer en moyenne un salariés sur quatre en fin de contrat. Chantal, la cadre administrative de l’entreprise, a également été titularisée après une période en tant que salariée en insertion. «J’ai fait une pause dans ma carrière pour m’occuper de mes enfants, mais quand j’ai voulu me remettre à travailler, tout avait changé, notamment à cause de l’informatisation», se souvient-elle.
Mélanie, et Ninelli, les deux responsables techniques embauchées il y a 5 ans grâce au dispositif des emplois tremplin désormais supprimés, constatent de véritables métamorphoses chez les salariés en insertion qu’elles voient évoluer en deux ans. 
«Ils arrivent parfois très introvertis, manquant d’assurance, sans penser qu’il s’agit d’une étape qui doit leur permettre d’acquérir une stabilité. Grâce à des entretiens réguliers avec la conseillère en insertion, ils peuvent se consacrer au travail l’esprit libre et développer leurs compétences, gagner en confiance et estime de soi. Même si le nombre de sorties positives sont de plus en plus nombreuses, les « au revoir » sont toujours un peu tristes».


Abdellah est arrivé à Marjolaine en 2017. Cet ancien chauffeur manutentionnaire de 54 ans, est maintenant opérationnel sur son poste de gravure.




Mélanie, responsable technique, auprès d’une machine à graver.



La difficile quête des marchés publics


En l’espace de 10 ans, environ 70 personnes sont passées par Marjolaine entreprise, généralement orientés par les agences Pôle Emploi du Val-de-Marne. Aujourd’hui, Marjolaine réalise un chiffre d’affaire annuel d’un demi-million d’euros.
Seul le volet accompagnement social bénéficie de subventions publiques de la Direccte et des collectivité territoriales. En dehors de cette spécificité, l’entreprise se bat comme ses concurrentes pour l’obtention de marchés. Mais il existe encore un plafond de verre que Marjolaine peine à rompre : les marchés publics.
«Dans le privé, nous traitons avec des clients qui à coût égal, vont nous faire confiance parce qu’ils sont sensibles à la dimension sociale et solidaire de notre entreprise et qu’ils sont satisfaits de la qualité et de nos délais. Une commande se passe très rapidement. Avec les acteurs publics, c’est beaucoup plus compliqué, il faut répondre à des appels d’offre. Nous nous y essayons une fois par an parce que cela prend un temps fou pour constituer un dossier d’une cinquantaine de pages. Jusqu’à présent, nous n’en n’avons jamais décroché un seul. Cette lourdeur administrative est dommageable parce qu’elle nous disqualifie pour des marchés importants tels que le Grand Paris», regrette Christian Gimel, président et trésorier de Marjolaine, qui a auparavant exercé à un haut poste de responsabilité dans un grand groupe pétrolier.



Christian Gimel, président de Marjolaine.


«Ici il faut tout suivre à l’euro près. Nous faisons peur aux banques qui sont peu familières de ce genre de structure. Nous tentons donc de gérer nos excédents de disponibilité pour faire en sorte d’être toujours en positif», ajoute le président. Dans les prochaines années, l’entreprise s’apprête à recruter deux personnes pour pallier les départs des deux salariés en retraite. Un peu à l’étroit dans leurs locaux de la Haie-Griselle, Marjolaine cherche désormais à s’agrandir.


Source : Site Internet de 94 Citoyens

Interview de Mme Keita,

Directrice Générale de la Société Marjolaine

– Article des Résidences –

Marjolaine fait partie des Structures d’Insertion par l’Activité Economique, qui sont une branche de l’Economie Sociale et Solidaire. Notre mission est définie par convention avec l’État et le Conseil Départemental du Val-de-Marne. Des subventions nous sont versées pour nous permettre de recruter.


Qui est concerné par l’insertion et à quoi sert l’insertion?
Nous recrutons des personnes en difficultés sociales ciblées par Pôle Emploi, principalement chômeurs longue durée, seniors, jeunes, RSA, personnes en situation de handicap… Ces subventions permettent de pourvoir aux prestations effectuées par Marjolaine pour un suivi personnalisé de ses collaborateurs en insertion par exemple :
Résoudre les difficultés administratives : logement, endettement, procédures administratives et judiciaires…
Former en interne aux différentes activités dans un souci de polyvalence et d’autonomie, et rechercher en externe des formations qualifiantes,
Faciliter la recherche d’emploi en fin de parcours, en particulier grâce à notre réseau de clients, de fournisseurs et notre participation à un Club d’entreprises.


Outre cette mission sociale, qu’elle est l’activité propre de Marjolaine?
Cette mission sociale s’appuie sur une double activité économique : fabrication de plaques signalétiques et réalisation de travaux divers (second œuvre, espaces verts, déménagements, nettoyage…).

Où est basée votre entreprise ?
La fabrication des plaques signalétiques s’effectue dans un atelier situé à Boissy-Saint-Léger (lieu de notre siège social). La partie administrative et comptable est pilotée par 2 personnes, dont une en insertion. La Direction est assurée par 4 responsables en CDI. La politique de Marjolaine est de recruter les permanents en CDI parmi les salariés en insertion, afin de motiver le personnel et de garder leur savoir-faire dans l’entreprise.


Comment est fabriquée la signalétique ?
Dans quel délai ?

Les plaques sont fabriquées à partir d’un parc de 9 machines, chacune équipées de 2 logiciels (programmation et production). Ces investissements se sont étalés sur 10 ans, à partir d’aides publiques, de dotations de fondations et aussi de nos fonds propres. La capacité de production est surtout fonction de leur complexité. Par exemple, il faut compter environ 20 minutes pour les plaques de LRYE, plus le temps d’approvisionnement et d’expédition, le tout étant réalisé par une personne en insertion.


Quel type de signalétique est préconisée pour nos loges et agences ?
La signalétique livrée aux Résidences Yvelines Essonne est basée sur une large gamme : vinyle pour l’habillage des enseignes, plaques plexiglas pour l’extérieur, Dibond pour l’intérieur, vitrophanie en vinyle pour le marquage des fenêtres. Les besoins pour renouveler l’ensemble du parc des Résidences sont estimés à un millier d’objets.

Combien de personnes s’occupent de la mise à jour de notre signalétique?
La pose est réalisée par une équipe de 3 personnes en insertion, sous la direction d’un responsable de Marjolaine. Une étroite collaboration avec l’équipe des Résidences, en particulier la participation des gardiens sur le terrain est fondamentale pour nous guider. Il est prévu de finir l’ensemble de la mise à jour de la signalétique pour septembre 2019.


Madame KEITA, un dernier mot?
Toute l’équipe de Marjolaine est informée de l’envergure de ce chantier. Le personnel en insertion est particulièrement fier d’y participer, car leur travail est mis en valeur et leur donne une référence supplémentaire facilitant un retour vers un emploi plus durable. Nous avons tous à cœur de prouver qu’une entreprise d’insertion marche aussi bien socialement qu’économiquement et remercions Les Résidences Yvelines Essonne de nous donner l’opportunité de le prouver.

Notre nouvelle signalétique se déploie sur le terrain

– Article des Résidences –

Fin 2018, nous avons adopté une nouvelle identité visuelle pour l’entreprise, en phase avec notre projet de développement, fondé sur l’ancrage territorial, les relations de proximité et l’innovation. Elle fut rapidement déclinée sur nos supports de papeterie, de bureautique et de communication digitale. Il restait à mettre en œuvre le chantier de la signalétique des loges et des agences, qui est aujourd’hui bien avancé ! Un tel changement ne se résume pas à un copier-coller ! La Direction de la Communication et des Relations Institutionnelles a commencé par solliciter un grand nombre d’entre vous pour répertorier la signalétique existante et dresser un inventaire des besoins. Grâce à votre aide, nous avons ainsi pu établir un listing où chaque panneau, enseigne… étaient répertoriés.

Une consultation a ensuite été lancée par la Direction des Achats courant décembre 2018, pour trouver un prestataire compétent et disponible.
C’est la Société Marjolaine, entreprise d’insertion, qui a remporté le marché public. Depuis début avril, l’équipe composée de Luis, Bacar, Diouba et Abdel et dirigée par Mme KEITA, Directrice Générale de la Société Marjolaine, sillonne l’ensemble de notre territoire pour mettre à jour notre identité visuelle dans l’ensemble de nos agences et résidences. Le projet avance bien et les résultats sont flatteurs, comme en témoignent  les photos illustrant cet article.

L’agence des 4 vallées se met aux nouvelles couleurs LRYE

– Article des Résidences –

Fin décembre 2018, l’agence des 4 vallées emménageait dans ses  nouveaux locaux à Brétigny-sur-Orge. Bien entendu, cette agence a bénéficié d’une signalétique aux couleurs des Résidences Yvelines Essonne. Olivier CALLENS, le Directeur d’agence avait déjà bien pris les choses en main, en faisant équiper l’accueil de fauteuils violets !

L’agence étant située dans une zone artisanale, pour nos prestataires et nos locataires, il était d’autant plus important de la rendre visible en la distinguant des autres entreprises présentes. Une vitrophanie a donc été mise en place sur tous les bas de fenêtres de l’étage du bâtiment et un panneau d’agence a été installé à l’entrée du grand portail : c’est l’illustration parfaite de la volonté et de la capacité d’adapter l’identité visuelle aux contraintes et aux opportunités de chaque site. Une journée de travail a été nécessaire aux équipes de la société Marjolaine pour mettre en place cette signalétique.

L'insertion par l'activité économique

7 rue du 8 mai 1945

94470 BOISSY-SAINT-LEGER

01-45-98-15-09       contact@marjolaine.eu

06-23-47-23-26       m.keita@marjolaine.eu

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